jeudi 13 mai 2010

Appel à communication : L’indépendance au cinéma : perspectives croisées France/Etats-Unis, organisée par le CRIDAF, Université Paris XIII, 05/11/2010

L’indépendance au cinéma : perspectives croisées France/Etats-Unis

Journée d’études organisée par le CRIDAF,

Université Paris 13, 5 novembre 2010



Date limite de remise des propositions : 25 juin 2010


Dans un paysage médiatique et artistique dominé, en France comme aux Etats-Unis, par des conglomérats d’envergure internationale, la possibilité d’un cinéma véritablement indépendant fait débat. C’est le cas en particulier depuis les années 1970, durant lesquelles l’industrie cinématographique a connu des mutations économiques importantes, tant en France qu’aux Etats-Unis, tandis que les discours ambiants sur les notions de « cinéma indépendant » ou de « cinéma d’auteur » connaissaient un essor sans précédent, tout en faisant l’objet de nombreuses controverses. Sans faire l'amalgame entre cinéma d'auteur et cinéma indépendant, force est de constater que ces notions se recoupent largement, d'autant que les transferts culturels entre cinéma indépendant américain et français se sont multipliés dans les années 1950-60 avec le voyage transatlantique de la « politique des auteurs ». D'où l'importance d'approches croisées entre cinémas français et américain, qui reviendront notamment sur les différences entre la notion d’indépendance et les nombreux vocables qui s'y rattachent. On s'intéressera plus particulièrement aux années 1990-2000, à propos desquelles il semble pertinent de rapprocher des appellations telles que « jeune cinéma français » et American Independent Cinema.

Les communications s’intéresseront avant tout à ces films à budget moyen désignés, en France, par Pascale Ferran comme les « films du milieu », des « films qui, tout en donnant à voir la complexité du monde, allient ambition artistique et plaisir du spectacle » (extrait du discours prononcé lors de la remise des Césars 2007). Ce concept, proposé pour le cinéma français, est aussi pertinent pour le cinéma américain. La réflexion pourra se développer selon trois axes : esthétique, idéologie, économie.

On se demandera si le jeune cinéma français et le cinéma indépendant américain offrent des alternatives esthétiques au cinéma industriel (en termes d’organisation narrative, de caractérisation des personnages, de la représentation des corps, de traitement de l’espace et de rapports aux genres cinématographiques) : comment mieux définir « l’originalité » des films indépendants ?
Comment les films indépendants résistent-ils à la domination économique et idéologique du cinéma industriel ? On privilégiera les comparaisons entre films américains et français sur les thèmes suivants : l’authenticité dans la représentation du « réel », l'interface entre cinéma indépendant et cinéma national, les représentations des « faibles » ou des minorités.

En termes économiques, comment les réalisateurs parviennent-ils à financer leurs films ? En France, l'idée d'indépendance correspond à une myriade d'initiatives dispersées et de professions de foi concernant réalisateurs, distributeurs et producteurs. Quant-aux Etats-Unis, la véritable indépendance n'y reste-t-elle pas un mythe, étant donné l'imbrication du cinéma indépendant et du cinéma hollywoodien ?

Les propositions de communication, en français ou en anglais, (300 mots maximum), accompagnées d’une brève biographie et bibliographie sont à envoyer avant le 25 juin, conjointement aux deux adresses suivantes :
anne_paupe@yahoo.fr
CelineMurillo@hotmail.com