dimanche 15 janvier 2012

[Appel à contributions] Revue ÉCRANS n° 2 : « Spectateurs et écrans »


[Appel à communications] Journée d’étude "La culture du fan. Vers une nouvelle sociologie des publics ?"

[Appel à communications] Colloque international du 12 au 14 septembre 2012 à Paris : Qu'est-ce qu'une télévision de qualité ?



Colloque international : du 12 au 14 septembre 2012 à Paris
Organisé par le CEISME (Centre d’Etude sur les Images et les Sons Médiatiques) Sorbonne Nouvelle-Paris3, avec le soutien du Laboratoire d’Excellence ICCA (Industrie Culture et Création Artistique) et de l’Inathèque de France.


Qu’est-ce qu’une télévision de qualité ?

Organisé par le CEISME (Centre d’Etude sur les Images et les Sons Médiatiques) Sorbonne Nouvelle-Paris3, avec le soutien du Laboratoire d’Excellence ICCA (Industrie Culture et Création Artistique) et de l’Inathèque de France

Dès qu’il s’agit de télévision, on parle beaucoup d’audience, comme si la quantification était la seule unité de mesure des programmes. Pourtant, la satisfaction du public n’est pas corrélée de façon simple aux résultats chiffrés. Les chaînes le savent bien et, depuis 1975, le service public français tente de mettre au point des « indices » de qualité.

La question de l’évaluation fait aujourd’hui retour dans tous les domaines. Et les évolutions récentes de la fiction l’ont ravivée, aussi bien aux Etats-Unis, où le succès des séries a entraîné la notion de « Quality TV », qu’en Amérique du Sud et en Europe, comme l’atteste notamment l’étude Obitel 2011 sur la « calidad de la ficcíon televisiva ». Les réformes de service public en France comme au Portugal ont suscité, par ailleurs, de nouvelles réflexions.

Les difficultés surgissent évidemment quand il s’agit de définir les critères à utiliser pour caractériser la qualité d’un programme. D’autant que les producteurs, les diffuseurs, les auteurs, mais aussi les téléspectateurs, n’ont pas forcément les mêmes. Plusieurs pistes sont à explorer :

• qualité et style : la qualité d’un programme se définit-elle par son exigence stylistique, comme le laissent accroire, par exemple, les jugements portés par les chercheurs et les critiques sur les séries américaines ? Quelle est la place accordée à l’originalité ? du sujet ? du traitement audiovisuel ? Y a-t-il des « formats » de qualité ?

• qualité et type de programme : le jugement de qualité concerne le plus souvent des émissions de stock, comme les fictions ou les documentaires. Comment définir une émission de flux de qualité ? Comment penser la qualité en fonction des genres ? Qu’est-ce qu’une bonne retransmission de sport ? de spectacle ? Et, plus généralement, qu’appelle-t-on une bonne émission ? Quels sont les critères utilisés par les critiques ? Convergent-ils avec ceux des téléspectateurs ? Par opposition, comment définir la « télé-poubelle » ?

• qualité et technique : quelle est la part de la technique dans le jugement que l’on peut porter sur un programme ? la transformation des écrans (du plus petit au plus grand) imposent-ils de nouveaux standards ? Beaucoup d’images, par exemple amateurs, ne sont plus aux normes « broadcast » ? Cela amène-t-il un abandon de ces critères ? Que change internet à la télévision ?

• qualité et public : dans certains pays, il semble que la qualité s’évalue en fonction du public touché par une chaîne ou des programmes. Ainsi, TV Brazil comme PBS aux Etats-Unis visent à réunir la diversité en une communauté qui partage des valeurs communes. Comment articuler qualité et lien social ?

• qualité et audience : comment corréler l’audience et la qualité ? Les programmes de qualité sont-ils destinés à de petites audiences ou faut-il des cases horaires sans audience ?

• qualité, programmation, chaînes : la qualité est-elle dans les programmes ou dans la programmation ?

• qualité et culture télévisuelle : peut-on imaginer que certaines émissions du passé fassent partie d’un répertoire comme il en existe pour les films ?

• qualité et éthique : quelle place doit avoir l’évaluation éthique des programmes dans leur diffusion ?

Toutes ces questions, qui ne prétendent pas épuiser les problématiques liées à la qualité, doivent être abordées de différents points de vue, en confrontant les différents acteurs de la communication télévisuelle. Toutes les méthodes sont bienvenues : historiques, sémiologiques, sociologiques, etc. L’originalité de ce colloque sera de faire échanger scientifiques et professionnels, chercheurs confirmés et jeunes chercheurs, sur des objets communs.

Les propositions de contributions, d’un maximum de 3000 signes (500 mots) devront être soumises, en français ou en anglais, à l’adresse colloquetvqualite@ceisme.fr, pour le délai de rigueur, le 20 février 2012. Chaque proposition sera évaluée anonymement par au moins deux membres du comité scientifique. Les auteurs des propositions retenues seront informés fin mars 2012.

Langues du colloque : Français, anglais

Comité d’organisation CEISME : François Jost (Professeur, Sorbonne Nouvelle), Marie-France Chambat-Houillon (Maître de conférence, Sorbonne Nouvelle), Bernard Papin (Maître de conférence, Paris XI), Bruno Henocque (Maître de conférence, Le Havre), Philippe Lavat (CEISME).

Comité scientifique :

Direction : François Jost (Professeur, Sorbonne Nouvelle)

Marie-France Chambat-Houillon (Maître de conférence, Sorbonne Nouvelle), Gilles Delavaud (Professeur, Paris 8), Bernard Papin (Maître de conférence, Paris XI), Bruno Henocque (Maître de conférence, Le Havre), Laurent Jullier (Université Nancy 2), Philippe Lavat (CEISME), Daniel Psenny (Journaliste, Le Monde), Jean-Michel Rodes (Directeur de l’Inathèque de France), Myriam Tsikounas (Professeur Université Paris I).

[Appel à communications] Journée d'études des doctorants du CHCSC


Culture populaire et/ou culture grand public ?
De la subversion au marketing
(XIXe-XXie siècles)  
UVSQ, 23 mai 2012

Appel à communications
Date limite de réception des propositions : 31 janvier 2012
Présentation :
Quels seraient les enjeux d'une mise en parallèle entre culture populaire et culture grand public ? S'agit-il d'une distinction entre logique éducative et logique de marché, ou d'une confrontation entre authenticité d'un côté, et séduction du marché de l'autre? Les termes formulés appellent inévitablement celui de culture de masse dans son rapport à la modernité.
La culture grand public peut être perçue comme une manière de normaliser (et commercialiser ?) celle qualifiée de populaire. On cherchera donc à éclaircir les relations entre ces avatars de la culture « alternative » et des champs voisins comme le « mainstream » (Frédéric Martel, 2010), la contre-culture, ou les avant-gardes.
Constatant les confusions existantes entre culture populaire et grand public, les conflits sémantiques et idéologiques constitueront un axe d'analyse essentiel. On sera particulièrement attentifs aux luttes de définition et aux enjeux de labellisation. On le sait, le champ culturel est animé par un déplacement permanent des frontières au sein de « la culture », de redéfinition des hiérarchies. Certaines manifestations de résistances aux cultures dominantes sont parfois qualifiées de « populaires », en oppositions aux cultures officielles. Des labels comme « underground », « rock alternatif », et même « nanar » deviennent ainsi des outils de distinction. Mais les processus de reconnaissance, au sein desquels il faudra étudier l’action des entrepreneurs culturels, peuvent être –et sont- souvent interprétés comme des phénomènes de « récupération » et de routinisation. Au vu de ces reconversions, on peut être tenté de se demander si toute contre-culture est destinée à être absorbée par le système culturel dominant.
Dans certains domaines, comme celui du cinéma-bis, on pourrait aborder la difficulté d'adapter la méthode traditionnelle de l'analyse filmique à des réalisations plus ouvertement commerciales. Les produits de la culture populaire peuvent-ils appeler de nouveaux modèles, de nouvelles approches esthétiques ?
A la lumière des paradigmes récents en histoire et en sociologie de la culture, on invite donc les communications à réexaminer des oppositions trop simples (norme-transgression, élites-masse, global-local, marchand-authentique…) et à mettre à jour des processus dans une perspective dynamique. L'étude des structures de production (les médias notamment), des acteurs, des publics et des chronologies demande à être approfondie.
Née d'observations faites aux cours de nos travaux respectifs, cette journée d'études a pour objectif de développer de telles problématiques, tout en favorisant la rencontre entre de jeunes chercheurs venus d'horizons et de disciplines différentes (histoire, sociologie, esthétique, littérature …)
Ce seront donc principalement les XIXe, XXe, mais aussi l'actuel XXIe siècle qui seront touchés par une telle journée d'études, nous permettant de parcourir un faisceau chronologique allant de l'entrée de la culture en régime de masse à celle du régime médiatique moderne. Tous les supports et bouleversements technologiques seront englobés dans notre analyse de la production et des pratiques culturelles, légitimes ou ''alternatives''. Les phénomènes de circulation transmédiatiques et transnationaux seront également abordés.
Les différents axes de recherche seront donc (liste non exhaustive) :
§ culture populaire, culture grand public, culture de masse : quelles définitions ?
§ de l’alternatif au mainstream : promotion, confrontation, concurrence ?
§ luttes de définition, enjeux de labellisation, renouvellement des hiérarchies
§ les acteurs de ces recompositions : entrepreneurs culturels, communicants, publics, fans…
§ le rôle des différents médias dans ces stratégies
§ les approches universitaires des produits de la culture de masse (esthétique, économique, historique, sociologique…) et le rôle du discours académique comme discours de légitimation
Comité d’organisation :
Yann Hermans (UVSQ-PRISM),
Nicolas Lahaye (UVSQ-CHCSC),
Géraldine Poels (UVSQ-CHCSC),
Matthias Steinle (IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
Envoi des propositions :
Le colloque se tiendra à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines le mercredi 23 mai 2012, à l'auditorium de la Bibliothèque Universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Les propositions de communication (500 mots environ), comprenant notamment la méthode utilisée et les matériaux mobilisés, sont à envoyer accompagnées d'une présentation de l'auteur, avant le 31 janvier 2012 à l'adresse suivante:culturhisto2012@uvsq.fr
Les propositions de jeunes chercheuses et chercheurs sont naturellement les bienvenues.