vendredi 15 février 2008

Appel à communication : Séminaire de jeunes chercheurs de l'Université Montpellier III - « Interactions culturelles : les effets de la rencontre »

ÉCOLE DOCTORALE

« LANGUES, LITTÉRATURES, CULTURES, CIVILISATIONS »

Séminaire de Jeunes chercheurs organisé

par les doctorants de 2e année

« Interactions culturelles : les effets de la rencontre »

Comme en 2006-2007, le séminaire des doctorants de l’ED58 s’inscrit dans le programme de réflexion de la MSH de Montpellier « Cultures, Identités, Transferts Culturels ». C’est un aspect des intéractions culturels qui a été retenu par le comité des doctorants de 2e année.

Les contacts culturels, qu’ils se manifestent par la rencontre d’individus, de groupes humains, de courants intellectuels etc., impliquent nécessairement un certain nombre d’effets de nature très variée, qui peuvent engendrer des échanges féconds ou mener au constat d’une communication impossible.

NOVATION La rencontre pose le problème de la relation à autrui en terme de connaissance. Autrement dit, comment se définit la spécificité de l'autre, et comment se placer face à lui ? L'épreuve du regard amène à la reconnaissance de soi par l'autre et de l'autre par soi, pouvant à la fois être nécessaire et conflictuel. Si la novation naît de l’échange, elle peut aussi être le résultat d’une opposition face à cet échange.

D'une part, à travers les transmissions peuvent jaillir les idées et/ou conduire à une révolution, une rupture, une transformation radicales. Mais comment rendre compte d'un phénomène novateur, à caractère exceptionnel, issu justement de ces échanges mêmes ?

D'autre part, la rencontre avec l'autre permet de reconsidérer ses propres connaissances et de se reconsidérer soi-même. Face aux traditions, aux archaïsmes, aux conservatismes, dans quelle mesure la rencontre peut-elle conduire à un processus de création, d’évolution, de novation ? Aussi bien, les notions de rupture et de novation sont-elles nécessairement liées ?

DOMINATION

Comment penser la question de la rencontre entre plusieurs personnes ou groupes humains selon les formes particulières que revêt la domination ?

Facteur d’oppression, la domination crée aussi, par voie de conséquence, l’occasion de l’émancipation. Par ailleurs, si la notion de domination appartient principalement à la sphère politique, on ne saurait cependant l’exclure d’autres domaines de l’expérience.

On pourra donc envisager cette notion au travers des rapports entre individus, genres, groupes humains ou courants intellectuels, spirituels, linguistiques…

SYNCRETISME

La notion de syncrétisme envisagée comme l’un des effets de la rencontre pose de multiples de problèmes. En un sens, le syncrétisme peut être issu d’une démarche volontaire, mais ses origines sont parfois très diverses. Il peut en effet s’agir d’une stratégie de dissimulation nécessaire comme d’une évolution issue de l’interaction de plusieurs cultures au sens large.

Dans la genèse comme dans l’expression d’un syncrétisme, il est impossible de parier sur l’évolution précise d’un phénomène. De nombreux facteurs échappent au contrôle ou à la volonté pour aboutir à un produit tissé et métissé d’influences extrêmement variées.

Les questions posées par le syncrétisme relèvent très souvent des inquiétudes de l’orthodoxie, car ce qui est perçu de l’extérieur comme une synthèse de plusieurs éléments est vécu de l’intérieur comme une entité à part entière. Se posent par là même les questions de l’authenticité et de la vérité, face aux tentatives d’instrumentalisation. Le syncrétisme manifeste peut-être des façons différentes de poser ces problèmes.

CONFRONTATION

La confrontation peut-être envisagée comme un des effets de la rencontre. Cette notion qui a traversé les âges met en jeu des principes de d’altérité, de communauté, de nation, d’ethnie, de religion, de culture, d’idéologies…

Envisagée du point de vue interdisciplinaire, ce phénomène s’enrichit d’une pluralité de sens liée à son d’histoire.

Selon le point de vue adopté pour la définir, l’imaginaire collectif rappelle à notre esprit des termes antagonistes comme : soumission et domination ; acceptation et refus ou bien tolérance et intolérance.

De nature ambivalente, la définition de sa conception nous pousse à l’exploration d’un univers dilaté, tiraillé entre différentes notions, différents concepts et différents mondes. La confrontation n’est pas seulement un face à face avec l’autre, elle peut aussi être un face à face avec soi-même.

Si on la perçoit comme l’un des effets immédiats de la rencontre, la confrontation directe ou indirecte donne toujours lieu – de façon plus ou moins violent et frontale – à une forme de communication.

Ainsi, la confrontation peut-elle être seulement envisagée comme une hiérarchisation ou bien comme un mode de comparaison ?

Les doctorants de l’ED 58 vous invitent donc à réfléchir sur les effets de ces rencontres à travers quatre thématiques : novation, confrontation, domination, syncrétisme. Le caractère interdisciplinaire de ces séminaires, dénominateur commun entre les organisateurs et les participants, donnera lieu à sa manière à un échange de réflexions aux effets novateurs.

Novation : 9 avril 2008

Confrontation : 14 mai 2008

Domination : 4 juin 2008

Syncrétisme : 25 juin 2008


Votre proposition de communication est à envoyer au plus tard le 3 mars 2008 à chacune des deux adresses suivantes : <caroline.chaplain@neuf.fr> et <lydie.vargas@yahoo.fr>


Présentation de la proposition : 500 mots maximum (format Word, Times New Roman, police 12, interligne 1,5), comprenant le titre de la communication ainsi qu’un résumé et deux ou trois références bibliographiques. Le nom de l’auteur sera indiqué avec son adresse électronique, ainsi que l’intitulé de la thèse, le laboratoire de rattachement, l’université d’origine, et le nom du directeur de recherche.

Le comité scientifique, composé des doctorants organisateurs et d’universitaires sous la présidence du directeur de l’Ecole Doctorale, examinera les propositions en tenant compte des critères suivants : adéquation avec le thème du séminaire, pertinence et clarté de la démarche au sein de la discipline de la thèse.

Une réponse vous sera communiquée au 15 mars 2008 et les doctorants ou jeunes docteurs dont les propositions auront été retenues devront confirmer leur participation au plus tard le 30 mars 2008.

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