Coupe / Découpe / Découpage… Dans toutes les pratiques visuelles et audiovisuelles, le morcellement est partout… En effet, en photographie se ferait jour la tentation du polyptyque, où tend à émerger une visualité sérielle, morcelée, répétitive, dont la conséquence esthétique serait la prolifération du petit motif, d’un quadrillage, d’une mise en trame.
Le processus du découpage est au cœur du cinéma (mais en écartant ici le montage). Cette “découpe“ joue de paramètres qui renvoient au partage eisensteinien entre “fragment“ (point de vue, angulation, échelle, stratification, composition, hors champ, raccords d’axes), et “segment“ (jouant d’ellipses, d’inversions et de rythmes).
La question recroise aussi, mais différemment, la pratique sonore en relation avec l’image (car depuis de célèbres manifestes, elle peut s’y manifester selon des principes dits par facilité d’harmonie et surtout de contrepoint). Car en effet, derrière une force d’unification certaine, le morcellement, le fractionnement n’y sont-ils pas néanmoins à l’œuvre ?
Or une toute autre fragmentation émerge, à visée hégémonique : la captation numérique. Elle paraît bien agglomérer les éléments dans une même perception englobante. Mais en fait, paradoxalement, d’une “définition“ à terme sans égale, l’uniformité du point en toutes parties de l’image semble faire éclater le regard sur tous les détails qu’elle inclut.
Il s’agit donc de confronter la “découpe créatrice“ à cet ensemble disséminé, et pourtant toujours plus prégnant, dit des nouvelles technologies (appareillage optique, prise de vues numérique, images de synthèse, procédés en relief, Imax, nouvelles techniques sonores, logiciels de découpage, de story-board, etc), et de tenter éventuellement la mise en relation des techniques et des formes avec une approche idéologique.
C’est à cette confrontation, suscitant un débat finalement très contemporain, que la revue “Cahier Louis-Lumière“ (de l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière) consacre sa prochaine publication pour en proposer un éclairage le plus ouvert possible.
Il est donc demandé que les propositions de contribution soient transmises en 1 page maximum avant le 10 décembre 2007, pour sélection en décembre (les propositions retenues donneront lieu à des articles d’un maximum de 10 pages, recevables jusqu’à fin mars 2008). Nous vous remercions de votre intérêt et de votre aimable participation.
contact: http://www.ens-louis-lumiere.fr/
téléphone : 01 48 15 40 10
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